MENU
: Vers une typologie du fumeur de pipe ? Les différentes pipes Comment fumer la pipe ? Les accesoires du fumeur de pipe Les pipes estates (d'occasion) Astuces : réparer et entretenir ses pipes Conserver son tabac à pipe Les pipes à stupéfiants Mes dernieres trouvailles Les bonnes adresses (et les mauvaises) Comprendre les signes et symboles sur les pipes Vendre, acquerir une pipe d'occasion (estate) Le forum des fumeurs de pipe Liens réciproques Vous aussi, participez à ce site |
Le fumeur de pipe : useur ou abuseur ? Mais
c'est quoi un vrai fumeur de pipe ? Qui peut se permettre de décider de qui est
un VRAI fumeur de pipe et de qui serait un faux ? Aie, mon propos commence bien
mal, comment vais je pouvoir me sortir de ce guêpier dans lequel je suis en
train de plonger ? Peut être en parlant et en partant de la base, du tabac lui
même. Il
y a deux façons de consommer du tabac, user et abuser. Amusant
d'ailleurs au niveau étymologique, selon Emile Littré : USER (u-zé), v. a. : 1° Faire usage de ; l'emploi actif en ce sens est ancien, et n'a été
conservé qu'en termes d'eaux et forêts : User
une vente, en faire l'exploitation. 2° Par extension du sens de se servir, consommer les choses dont on se
sert. J'use beaucoup de charbon, d'huile. Elles ont usé, depuis que nous sommes
ici, le lard d'une douzaine de cochons [pour faire des pommades], MOL. Préc. 4. 3° Détériorer imperceptiblement les choses en les diminuant à force de
s'en servir. User ses souliers. Je
te promets cet habit-ci, quand je l'aurai un peu usé, MOL. Scapin, III, 2. Ce
sont les chemises d'un certain marquis de Floribel,
dont Champagne et moi usons le linge, tandis que les
gens du marquis usent celui de notre maître, LEGRAND, Galant cour. sc. 13. 4° Fig. Détruire peu à peu tout ce que l'on compare aux objets matériels
que l'usage détériore. J'ai tout vu, tout fait, tout usé, BEAUMARCH. Mar. de
Fig. v, 3. Cependant jouissons ; l'âge nous y convie ; Avant de la
quitter, il faut user la vie, A.
CHÉN. Élég. XXV. J'userai jusqu'au bout la trame de ma vie ; Cet effort est plus
grand que celui de mourir, M. J. CHÉN. Gracques, III, 12. Avec elle [l'étude],
on traverse les mauvais jours sans en sentir le poids, on se fait à soi-même sa
destinée, on use noblement sa vie, AUG. THIERRY, Dix années d'études, préface.
Enfin quand ce héros du suprême mystère [l'Antechrist]
Aura de crime en crime usé ses noirs destins.... V. HUGO, Odes, IV, 13. User
ses ressources, les prodiguer et les affaiblir. L'effort qu'il venait de faire
pour atteindre Moscou avait usé tous ses moyens de guerre, SÉGUR, Hist. de Nap.
VIII, 7. User
sa jeunesse auprès de quelqu'un, passer sa jeunesse à servir quelqu'un. 5° Fig. Détériorer les forces d'une personne. Ses campagnes l'ont usé.
Rien n'use tant un homme que les excès. Ce prince [Ptolémée Philopator]
avait usé par son intempérance et par ses débauches un corps vigoureux et
robuste, ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t.
VIII, p. 194, dans POUGENS. User
ses yeux à force de lire, s'affaiblir la vue à force de lire. Il [David] use
ses yeux à la lire [la loi] nuit et jour, BOSSUET Élévat.
sur myst. XVIII, 8. 6° Diminuer par le frottement. User
une pierre. User une pointe de
couteau. Ancien terme de chirurgie. Consumer, corroder. Cette
poudre use les chairs. 7° Fig. Amoindrir, affaiblir. Rien n'use tant l'ardeur de ce feu qui nous
lie Que le fâcheux besoin des choses de la vie, MOL. Femm.
sav. v,
5. C'est comme les longues maladies qui usent la douleur : les longues
espérances usent toute la joie, SÉV. 11 juill. 1672. 8° Substantivement, il se dit des choses qui durent longtemps. C'est une
marchandise qu'on ne peut connaître qu'à l'user.
Certaines étoffes deviennent plus belles à l'user. Fig. La violence et l'injustice ne sont pas d'un
bon user journalier, GRIMM, Corresp.
t. I, p. 261. Fig. Cet homme est bon à l'user, plus on le connaît, plus on l'apprécie. Je doute qu'il [Pommereuil] soit aussi bon à l'user que votre intendant [de Provence], que vous aviez si bien apprivoisé,
SÉV. 11 déc. 1675. On dit aussi : On ne connaît bien les gens qu'Ã
l'user. 9° V. n. Faire emploi de, se servir de. Et, pour ne pas user vers vous d'un mot trop rude, Vous
montrez pour Carthage un peu d'ingratitude, CORN. Sophon.
I, 4. Usez d'un peu de vin, à cause de votre estomac et de vos fréquentes
maladies, SACI, Bible, St Paul, 1re épît. à Timoth. v,
23. Vous me semblez tous deux fatigués du voyage ; Reposez-vous : usez du
peu que nous avons, LA FONT. Phil. et Bauc. L'homme, qui ne croit posséder que lorsqu'il peut user et abuser de ce qu'il possède, BUFF. Ois. t. IX, p. 143. Absolument. Usez, n'abusez point, VOLT. Préc. de l'Eccl.
User fait le bonheur, abuser le détruit, DELILLE, Imag. VI. En usez-vous ? se dit en
présentant une tabatière ouverte, pour offrir du tabac. Le seul moyen dont il
s'avisa pour cela, ce fut de tirer sa tabatière, et puis, me la présentant
ouverte : Mademoiselle en use-t-elle ? me dit-il,
MARIV. Marianne, 6e part. En usez-vous ? pour
prenez-vous du tabac ? blâmé par Mme de Genlis, Mém.
t. v, p. 91. On ne voit pas pourquoi ; en tous cas la locution est déjÃ
dans Marivaux. User
de sa femme, avoir avec elle des rapports conjugaux. Il n'usait de sa femme que
très modérément, et après des préparations relatives à la santé de l'enfant,
DIDER. Opin. Des anc. phil. (pythagorisme). 10° Fig. Il se dit de tout ce qui est comparé à un objet matériel dont on
se sert. Avez-vous commandé, seigneur, qu'en ma présence Vos tribuns vers la
reine usent de violence ? CORN. Sophon. IV, 3. La
colombe aussitôt usa de charité, LA FONT. Fabl. II,
12. Il faut que ce que j'aime, usant de diligence, Fasse à ce que je hais perdre toute espérance, MOL. Éc.
des maris, II, 14. Je l'ai vu, et ne croyez pas que
j'use ici d'exagération, je l'ai vu vivement ému des périls de ses amis,
BOSSUET Louis de Bourbon. La reine a usé chrétiennement de la bonne et de la
mauvaise fortune, ID. Reine d'Anglet. En donnant sa puissance aux princes, Dieu
leur commande d'en user, comme il
fait lui-même, pour le bien du monde, ID. ib. Voyons comme tu sais user de la victoire, RAC. Alex. v, 3. Il faut, au lieu de force, user de finesse et de patience, attaquer l'erreur indirectement et
sans paraître y penser, D'ALEMB. Lett. au roi de Pr.
30 avr. 1770. User
bien ou mal de quelque chose, en faire un bon, un mauvais usage. Ptolémée :
L'occasion vous rit, et vous en userez.
- Cléopâtre : Si je n'en use bien, vous m'en accuserez, CORN. Pomp. II, 3. Vous avez mal
usé de mon affection, ROTR. Bélis. IV, 9. 11° En user, agir, se conduire
de telle ou telle façon. Ne cherchez point cette déesse [la Fortune], Elle vous
cherchera : son sexe en use ainsi, LA FONT. Fabl.
VII, 12. Je veux en user avec toi en
père qui chérit sa fille, MOL. Princ. d'Él. II, 4. Et parce que j'en use avec honnêteté, Et ne le
veux trahir, lui, ni la vérité, ID. Mis. v. 1. Je ne
sais point encore comme ces gens de guerre en usent à l'égard des pauvres
bourgeois, SÉV. 225. Mais mon injustice est extrême De me plaindre du goût que la
cour a pour vous. Est-ce à moi d'en être jaloux, Lorsque, si j'étais roi, j'en userais de même ? CHAUL. Madrigal pour
Mme D. Quelques reproches qui lui étaient revenus de la manière dont il en
avait usé à l'égard de l'Académie.... FONT. Hartsoeker.
Je vous sais très bon gré de passer votre hiver à la campagne ; on n'est
bien que dans son château ; consultez le roi, c'est ainsi qu'il en use,
VOLT. Lett. Mme de Florian, 12 oct. 1767. La multitude des livres
effraye ; mais, après tout, on en use avec eux comme avec les hommes, on
choisit dans la foule, ID. Lett. Thiriot, 12 juill.
1769. En user
librement, familièrement avec quelqu'un, avoir avec quelqu'un une manière
d'agir libre, familière. Je vous demande pardon si j'en use si librement, si
familièrement avec vous. En user
bien, en user mal avec quelqu'un,
agir bien ou mal avec lui. Le maréchal de Saint-André est un jeune favori
audacieux qui n'en use pas mieux avec moi que les autres, LA FAY. Princ. de Clèves, Oeuv. t. II, p. 133, dans POUGENS. 12° S'user, v. réfl. Se détériorer par l'usage. Ma culotte s'use en deux
ou trois endroits, REGNARD, le Joueur, III, 7. Fig. Les royaumes du monde et toute leur gloire
s'useront comme un vêtement, MASS.
Avent, Bonh. des justes. 13° être diminué par frottement. Les marches d'un escalier s'usent à la
longue. Fig Hélas ! la vie ne se passe que trop ; elle s'use partout, SÉV.
6 sept. 1675. Regarde autour de toi ; tout commence et tout s'use, LAMART.
Médit. I, 5. 14° Perdre ses forces par les fatigues, les excès, etc. Sachez [Idoménée]
que les rois s'usent toujours plus que les autres hommes, FÉN. Tél. IX. Par
quels jeûnes cruels son corps s'est-il usé ? C. DELAV.
Paria, II, 2. 15° Cesser de faire impression. Les plaisirs s'usent, la jeunesse vous
échappe, la vie s'enfuit, MASS. Carême, Mot. de conv. 16° Devenir stérile en parlant des terres. 17° Perdre son crédit sur l'opinion. Bonaparte vacille, tergiverse, perd
et s'use, Papiers saisis à Bareuth, p. 150. REMARQUE :  1. Dans le sens de se servir de,
l'ancienne langue l'employait souvent activement ; et Régnier a encore cet
emploi : Mille autres caresses Qu'usent à leurs amants les plus douces
maîtresses, Élég. II. 2. En user pour agir est
correct, parce qu'on dit user de
quelque chose. Mais en agir, par lequel quelques-uns remplacent en user, ne se dit pas, vu qu'on ne dit
pas agir de quelque chose. HISTORIQUE : XIe s. Il est mult vielz, si ad sun tens uset,
Ch. de Rol. XXXIX. XIIe s. Dunc comença sun
cors durement à grever, Et les grosses viandes, chous
e nes à user,
Th. le mart. 93. Del meillur
vin usout [usait] que l'um trover poeit, ib. 102. XIIIe s. Une estoire vielle et usée, BRUN. LATINI, Trésor, p. 483.
Assises que il voudrent que fussent tenues et usées u
royaume, DU CANGE, usuare. Se j'avoie mon jouvent [jeunesse] tout usé, Si sui-je riche et de moult
haut parage, Qu'on m'aimeroit à petit de beauté,
QUESNES, Romancero, p. 109. En larmes et en plors
[j'] userai ma jouvente,
AUDEFR. LE BAST. Romanc. p. 12. Mais celui qui le gaste et use [son avoir], Et après sa folie encuse, Qu'il la despendu sans
mesure, Lai de l'ombre. Si doit on savoir c'on doit uzer
des cozes louées selonc ce
que on convenencha au louer, BEAUMANOIR XXXVIII, 2.
Se je languis et au main et au soir, C'est qu'Ã li [elle] plait qu'ainsi j'use
ma vie, Complainte douteuse, JUBINAL t. II, p. 255. Use de ton pain, tu seras frans, LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 433. XIVe s. Desirable chose, c'est user
ou jouir de ce que l'on desire, ORESME, Éth. VI, 20. Coutume d'icelle ville [Tournay] usée et
gardée de si lonc temps, qu'il n'est memoire du contraire, DU CANGE, usuare XVe s. Chers seigneurs,
vous estes moult vaillans chevaliers et usés d'armes,
FROISS. I, I, 320. Sire, vous estes notre capitaine et notre gardien, si devons
tous obeir et user
par vous, ID. I, I, 242. Si vous recommande Charles mon fils, et en usez ainsi
comme bons oncles doivent user de
leur neveu [Charles V à ses frères], ID. II, II, 70. Si se traïrent
les plusieurs devers Jean Lyon, et lui demanderent
conseil de celle chose, et comment on en pourroit user, ID. II, II, 52. Le duc d'Orliens et le duc de Bourbon userent la plus grant partie de leur vie en Engleterre,
depuis ce temps, FENIN, 1415. Le povre homme use son
cerveau, Et ne scet dont luy
vient ce bien, Il songe, il pense ; est-il point mien ? COQUILL. Droits
nouv. Usons les uns des autres librement ; Et que chascun
sur ce boire excellent Lave son coeur de toute hypocrizie,
BASSELIN, XL. Il usoit de ceste parolle
au personnage propre [il disait cela à la personne même], COMM. I, 10. XVIe s. Si vostre plaisir est de me envoyer quelque lettre de change,
j'espere n'en user
que à votre service, et n'en estre ingrat on reste,
RAB. Épi. 12. Vous me feriez tort sy vous n'usiez
envers moy comme envers vostre
mere, MARG. Lett. 126. Ce n'est à moy
à qui l'on doibt user
telles bourdes, ID. ib. 141. Je vous prie, mon nepveu,
en user [de mon mari] comme de vostre propre frere, ID. ib. 165.
Il n'affiert qu'aux grands poëtes
d'user des licences de l'art, MONT.
I, 166. Il y a plus de constance à user
une chaisne qu'Ã la rompre, ID. II, 26. Il les appeloit du nom de compaignons,
que nous usons encores, ID. III, 168. Ilz n'usent point de fondes en bataille, AMYOT, Thés. 5.
Tatius le remettoit de jour à autre, et lui usoit tousjours de quelque desfaicte, ID. Rom. 36. Publicola mourut ayant usé ses
jours en tout ce que les hommes estiment vertueux et honorable, ID. Publ. 40. Vous le voyez aller par la ville avec une pauvre robbe toute rompue et usée, ID. Arist.
62. Nourrir les chevaulx usez et rompus de travail en
nostre service, ID. Cat. 11. ÉTYMOLOGIE : Provenç et espagn. usar ;
ital. usare ; verbe dérivé du latin usus, usage
(voy. US 1). Amusant
de voir ici l'usage du tabac et celui de la femme se retrouver si proche
.
Comme ce qui nous fait bien souvent sourire avec le côté tendancieux de dire
que l'on apprécie une bonne pipe
A
ce sujet, a la fin du XVIII eme
siècle, le métier de tourneur ou tailleur de pipe était en majeure partie
exercé à Paris par des jeunes femmes qui venaient de province pour quérir
fortune. La majorité des ateliers de l'époque se trouvaient à la lisière du
bois de boulogne. C'est peut être de la qu'est née l'expression "tailler
une pipe"
Autre analogie pour le moins surprenante, une enseigne de
l'époque tres connue était "la mère
Claude"
.quelques temps plus tard une certaine Mme Claude se fera fortune
avec les maisons de passe
Mais revenons à notre sujet. ABUSER (a-bu-zé), v. n. 1° User mal, se prévaloir de. Ayant abusé de leurs talents. Abuser de l'ignorance de quelqu'un. Abuser cruellement de la victoire. Pour
seconder les criminelles intentions d'un ami, lequel abusait de votre
crédulité, BOURD. Pensées, t. II, p. 261. Vous croyez qu'abusant de mon
autorité Je prétends attenter à votre liberté, RAC. Mithr.
I, 2. J'abuse, cher ami, de ton trop d'amitié, ID. Andr.
III, 1. Avez-vous prétendu que muet et tranquille, Ce héros qu'armera l'amour
et la raison, Vous laisse pour ce meurtre abuser
de son nom ? ID. Iph. I, 1. Et nos seuls ennemis,
altérant sa bonté, Abusaient contre nous de sa facilité, ID. Brit. V, 3. La perfide abusant de ma faiblesse extrême....
ID. Phèd. V, 7. Et que de mon bonheur vous avez abusé
Jusqu'à plus attenter que je n'aurais osé, CORN. M. de Pompée, III, 2. Prince,
vous abusez trop tôt de ma bonté, ID. Nic. II, 3. Je
vous remets ce droit dont j'allais abuser,
VOLT. Orphel. V, 6. Vous ne voudrez jamais, abusant
de mon âge..., ID. Brut. II, 4. Il abuse en ces lieux de son pouvoir fatal, ID.
Sém. II, 1. Ils ont tous abusé de leur nouveau
pouvoir, ID. Alz. II, 2. Depuis qu'aux cieux l'amour
est retenu, De son beau nom vous abusez encore, MALFIL. Narc.
I. 2° Absolument. Usez, n'abusez pas. L'homme est disposé à abuser. 3° Abuser de quelqu'un, ne pas
se comporter avec lui comme il conviendrait. J'abuse de vous en vous
entretenant si longuement de mes propres affaires. Abuser d'un domestique, le faire trop travailler. On dit dans le
même sens abuser d'un cheval. Vous
abusez d'une infinité de personnes en leur faisant accroire que les points sur
lesquels vous essayez d'exciter un si grand orage sont essentiels à la foi,
PASC. Prov. 17. 4° Abuser d'une fille, la
posséder. Pour venger sa fille dont Roderic abusait,
BOSSUET Hist. I, 11. Nous flétrissons du nom d'incestueux le frère qui abuse de
sa soeur, VOLT. Métaph. 9. Alexandre VI était accusé
d'abuser de sa propre fille Lucrèce,
ID. Moeurs, 110. Abuser,
v. n., se conjugue avec l'auxiliaire avoir. ABUSER,
v. a. 1° Tromper. Abuser quelqu'un
d'un vain espoir. Nous nous laissons abuser par les opinions du vulgaire.
Ils sont grossièrement abusés, PASC. Prov. 11. La flamme de vos yeux.... Ne se
lasse donc point.... d'abuser les
voeux dont elle est désirée, MALH. IV, 3. Car, sans le revenu, l'étude nous
abuse, RÉGNIER, Sat. III. Dites s'il me détrompe ou
m'abuse en effet, CORN. Héracl. II, 6. Notre profond
silence abusant leurs esprits, Ils n'osent plus douter de nous avoir surpris,
ID. Cid, IV, 3. Sors du trône et te laisse abuser
comme moi, ID. Héracl. I, 2. Moi, j'aurais l'âme
assez méchante pour abuser une
personne comme vous ! MOL. D. J. II, 2. Je vous abuserais si j'osais vous promettre Qu'entre vos mains, seigneur,
il voulût le remettre, RAC. Andr. I, 1. Je crains, je
crains qu'un songe ne m'abuse, ID. Phèd. II, 2. C'est
pleurer trop longtemps une mort qui t'abuse, ID. Esth.
I, 1. Est-ce ainsi qu'on m'abuse et qu'on croit me jouer ! VOLT. Orphel. III, 3. Une image trompeuse ne vient-elle pas abuser mes yeux ? FÉN. Tél. IV. Je
reconnus, mais trop tard, les chimères qui m'avaient abusé, J. J. ROUSS. Hél. IIIe part. Liv. 18. 2° Abuser une fille, la
séduire. Une fille abusée était punie avec le séducteur, J. J. ROUSS. Ém. V. S'ABUSER,
v. réfl. Se faire illusion. En cela, je me suis
abusé. à moins que je ne m'abuse. Voulant nous
affranchir, Brute s'est abusé, CORN. Cinna, II, 2. Mais tu t'abuseras, MOL. l'Étourdi,
I, 10. Vois si je m'abuse, RAC. Baj. III, 3. Mais
moi-même.... me serais-je abusée ? ID. Baj. III, 6.
Penses-tu que je sois moins épouse que mère ? Tu t'abuses, cruel.... VOLT. Orphel. IV, 6. En conseiller d'État, de discours je
m'abuse, RÉGNIER, Élég. II. REMARQUE : Pascal a dit : Il n'est pas possible de s'abuser à prendre un homme pour un ressuscité.
Cet emploi, qui peut très bien être accepté, est un archaïsme. Voyez-en un
exemple plus bas dans un texte de Lanoue. HISTORIQUE : XIVe s. Comme Phalaris
qui tenoit une enfant et avoit
concupiscence de abuser en par delettation de luxure inconveniente,
ORESME, Eth. 104. XVe s. .... Me faites,
vous et raison, Aucune declaration ; Ou de votre
fait suis abus, Pour ce que dit avez dessus, LA FONT. 675. Povre
homme, tu t'abuses bien ; Par ce chemin ne feras rien, Si tu ne marches
d'autre pas, Nat. Ã l'Alch. 31. Las ! ne suis le premier de France Qui sotement
s'est abusé, CH. D'ORL. Rond. 34. Ausquels fut dit
pour le dict seigneur, qu'ils s'abusoient
et que le dict seigneur aimeroit
mieux mourir que d'estre contre le roi, J. DE TROYES,
1475. Et avec telles mensonges se abusent bien aucuneffois
les maistres, COMM. II, 2. On abusoit
le roi quand on lui conseilloit entreprendre ceste
guerre, ID. III, 2. XVIe s. Ils sçavent l'arithmetique si
parfaitement que jamais ne s'abusent à conter, LANOUE, 183. Cet enfant nous
abuse, car les estables ne sont jamais on hault de la maison, RAB. Garg. I,
12. Laissons les abuser de leur
loisir, MONT. I, 187. Il me venoit compassion du
pauvre peuple abusé de ces folies, ID. I, 200. On ne peult
abuser que des choses qui sont
bonnes, ID. II, 60. Elle n'y trouva les efforts repondants
à sa taille, beauté et jeunesse par où elle avoit été
prinse et abusée, ID. III, 371. Il usa d'une ruse par
la quelle il abusa l'une et l'autre partie pour le bien de la chose publique,
AMYOT, Solon, 21. Solon pour vrai est un fol abusé, Qui de son gré lui-même a
refusé Un si grand heur que lui offroient les dieux,
ID. ib. 22. Stesimbrotus s'abuse grandement pour
n'avoir pas bien pris garde à la suitte des temps,
ID. Thém. 3. Son filz abusoit un peu trop de l'affection que lui portoit sa mere, et de lui aussi
semblablement par le moyen d'elle, ID. Thém. 36.
Abusant la jeunesse de vaine espérance, ID. Fab. 51.
Les Lacedemoniens abuserent d'Alcibiades
plus tost qu'ils n'en userent,
ID. Alc. et Cor. 4. Il abusa
de son eloquence à calomnier et faussement charger et
accuser ceux qui valoient mieux que lui, ID. Pélop. 44. Celui qui ne vise à la voie Par où il va, faut
et s'abuse, MAROT, III, 59. ÉTYMOLOGIE : Abus ; provenç. et espagn. abusar ; ital. abusare. SUPPLÉMENT AU
DICTIONNAIRE : ABUSER.
V. n. Ajoutez : 5° Il se dit aussi des actes contre nature. Cet homme, condamné pour
attentat aux moeurs, avait abusé d'un enfant confié à ses soins. Décidément la encore abuser peut renvoyer au sexuel
Peut être suis-je sur la bonne voie, une réflexion non plus entre le bon
et le mauvais fumeur de pipe (qui ferait plus penser a un sketch des inconnus
qu'à une ébauche de réflexion), mais entre l'useur et
l'abuseur, le jouisseur libre et le jouisseur aliéné.              C'est à mon avis la un
des nœuds du problèmes, une différence fondamentale
entre celui qui utilise un produit de façon raisonnable, sans en être esclave,
en appréciant les arômes, les nuances, les parfums; et celui qui se retrouve
pris dans une dépendance.              On retrouve d'ailleurs
dans la première catégorie que j'appellerais tabacologue
autant de degrès divers de connaissances que chez
l'œnologue.              Pour avoir travaillé
sur la problématique de celui que l'on appelle alcoolique dans un mémoire
intitulé "D'une dépendance à l' "Autre" ", sur la
toxicomanie dans un autre mémoire intitulé "Mets ta donne", et
actuellement sur la dépendance sectaire, la différence me paraît évidente.
L'est elle pour tout un chacun ?              J'ai moi même été
toxicomane avec mes 20 à 25 cigarettes par jours durant près de 15 ans (ce qui
à 31 ans me semble bien long). Ma rencontre avec le tabac s'est faite alors que
j'étais en primaire. Une voisine me proposa maÂ
première bouffée, en primaire, je volais quelques cigarillos et
également quelques cigarettes colorées qui venait d'Italie à mes parents. Je
fumais de ci de la
Au collège, les choses devenaient plus ritualisées, avec
mes 2 cigarettes par jours la semaine, plus des extras le mercredi, le samedi
et durant les vacances. Que de souvenirs
Ces paquets cachés au dessus d'une
armoire au dessus de mon lit dont j'humais l'odeur le soir au couché. J'ai du
tenter tout ce qui se fumait ou presque des brunes, des maïs, des blondes, du
tabac à rouler, du tabac à pipe, du tabac à rouler
Ces peurs d'être vu par des
amis de mes parents, cette crainte de se faire démasquer et de prendre des
confiseries et boissons pour tenter de masquer l'odeur (mon frère qui était mon
compagnon d'infortune a même pris du parfum une fois
)              Arrive une période
charnière
le Lycée, comme de nombreux jeunes de mon âge, je commençais Ã
augmenter ma consommation de tabac pour atteindre mon rythme de croisière à 2
paquets de blondes par jour !!! Il faut dire qu'étant interne dans un lycée
dont les activités du mercredi étaient limitées, la consommation de tabac (et
d'alcool) était bien trop importante pour de nombreux jeunes (dont je faisais
partie).              C'est après des études
de droit que j'ai décidé d'arrêter de fumer. Quelle libération !!! Quel plaisir
de se retrouver libre, de pouvoir respirer à pleins poumons. C'est à cette pèriode que je me suis mis au golf. J'avais besoin de me
dépense un peu et je passais des heures à jouer (entre 4 et 8 heures par
jours), ce qui me permit d'obtenir un niveau fort convenable bien rapidement.              Mais à cette époque
là , j'eus la bonne idée de commencer une analyse
Ce qui me permit de reveiller ce symptôme qui n'était qu'endormit et de
reprendre ma consommation de tabac!!! Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â La vie continua son
cours
et ce n'est que depuis un peu plus d'un an que j'ai cessé de fumer et
donc également cessé d'être dépendant. Sans souffrance et sans difficultés,
grâce aux patchs et a une bonne auto préparation
psychologique qui avait durée une année (le fameux demain j'arrête).              Je fumais le matin au
réveil, avant le déjeuner bien sûr, entre 1 et 2 cigarettes pour avoir ma dose.
Il en était de même le soir avant de m'endormir, où une cigarette poussait
l'autre. Malade avec une bronchite, je fumais, alors même que cela m'arrachait
les bronches
Un vrai toxicomane à qui il faut sa dose et qui est pourtant bien
conscient de tous les risques. A cette époque j'étais un abuseur !!!              J'ai découvert la pipe
(celle qui se fume) J Ã Saint
Claude. Peut-on espérer meilleur berceau ? J'y ai découvert l'histoire de la
pipe, les matériaux utilisés, les différentes qualités de bruyères
             Ensuite il y a eut ce
forum d'échanges des fumeurs de pipe. Des vrais passionnés qui parlent des
tabacs comme on parle d'un bon vin, en parlant des arômes, de la subtilité de
tel ou tel mélange, de la spécificité de tel maîtres pipier, etc..              On y trouve des useurs
De vrais fumeurs de pipes qui prennent plaisir Ã
leur consommation. Sûrement y en a -t-il parmi eux qui
sont des abuseurs et qui utilisent le tabac à pipe comme toxique, car comme le
dit si bien le professeur Olivenstein (un psychiatre
spécialisé en toxicomanies), ce n'est pas le produit qui fait le toxicomane
,mais je ne pense pas que ce soit la majorité des fumeurs de pipe loin de la.              Peut être est-ce la
qu'il faut pointer une différence auprès du grand public et du monde profane.
Comme le vin a ses amoureux de 5 étoiles à 10 bouteilles par jours et ses
"Âœnologues" qui boivent du lalande de
pomerol avec un verre de temps en temps; le tabac a ses consommateurs de quelques
dizaines de cigarettes par jours et ses amateurs éclairés de pipe.              La différence est peut
être celle la. Le fumeur de pipe vrai est peut être un jouisseur, un bon vivant
qui prend chaque fois plaisir à prendre une pipe et qui peut ne pas fumer sans
éprouver de manque.              L'autre est un
toxicomane qui use du tabac pour avoir sa dose de nicotine, se sédater ou se maintenir éveillé, et en tout cas pour
baisser une tension dûe à un manque. |
Sites du même auteur : http://www.ressources-psy.com/ http://www.le-psychologue.com/ http://www.monpsy.fr/ http://www.psychologues-cliniciens.org/ http://www.le-psy-du-web.com/ http://www.psychologue-clinicien.com/ http://www.infosectes.com/ http://www.mon-psy.com/ http://www.aquarium-aquariophilie.com/ serpent des blés :le serpent des blés Référencement : Mon-Site-ici.fr Espace SSL sécurisé : Transaction-Securisee.fr Réseaux-Sécurité-Informatique : NICOLAS Informatique |